Faut-il en finir avec le «team building»?
Faut-il en finir avec le «team building»?
En novembre dernier, je tombais par hasard sur un article du Temps, intitulé « Faut-il en finir avec le «team building»? »
Alors… Faut-il vraiment en finir avec ces séminaires de cohésion, de construction d’équipe pour améliorer la performance, qui permettent de « rapprocher plusieurs niveaux de collaborateurs et de rompre avec le quotidien »?
(les citations proviennent de cet article)
Avec mon projet ART CLASSE par Stéphane Ducret, je propose depuis 2016 des sessions de « team building », des séminaires de cohésion d’équipe, ayant pour base la peinture et l’art contemporain.
Si mes clients, pour en citer certains parmi les plus prestigieux, Bucherer, Ecole CREA, Henri Harsch HH SA, JTI, JUUL, Lotus Partners, m3 | groupe Abdallah Chatila, Audemars Piguet, Banque Pictet, Groupe Richemont, Unicef, font appel à mes services, j’imagine que la réponse est probablement : continuons avec les séminaires de team building !
En réalité, l’article l’évoque aussi, il y a plusieurs niveaux d’activités et plusieurs buts visés.
Prenons les buts : Pour accueillir de nouveaux collaborateurs, la démarche prend tout son sens ! Et surtout, j’ajouterai, elle peut probablement être dévolue à un peu près n’importe quelle activité de groupe (des cours de cuisine aux escape games, par exemple). Mais, dans le cas plus complexe dont le but est de résoudre des réels problèmes d’entente entre collaborateurs, de cohésion d’équipe, il vaut mieux choisir ses activités avec discernement. Pour ce qui est de se poser la question de leur nécessité, j’y reviendrai plus tard.
Le niveau de l’activité proposée, pour commencer, est fondamental et, même si on n’a pas le vertige, faire de la montgolfière « pour prendre de la hauteur » en fera sourire plus d’un sur la naiveté de l’énoncé. Personnellement, je pense que si l’entreprise choisit bien son activité, étudie ses caractéristiques en profondeur et va au-delà du simple « fun », parmi les buts recherchés, elle peut espérer obtenir de vrais résultats de cohésion. Avant de vous donner des exemples où ART CLASSE a contribué à trouver des solutions réelles, j’aimerais revenir sur les raisons qui m’ont amenées à créer ART CLASSE par Stéphane Ducret :
Premièrement, j’ai créé ART CLASSE à titre tout à fait personnel : en 2016, j’ai fait un « burn out » artistique après une carrière longue de plus 20 années en tant qu’artiste et un constat un peu dur avec moi-même, celui d’avoir échoué à être un bon artiste. C’est vrai, je fais partie de ces personnes qui tentent tous les jours d’être meilleur dans ce qu’elles font et donc, dotées d’un sens auto-critique particulièrement développé : j’aurais pu être un peu plus tendre avec moi-même, ce d’autant plus que, depuis lors, j’ai retrouvé une inspiration authentique pour mon art et en plus, grâce à mes cours de peinture, destinés pourtant à d’autres, j’ai amélioré et diversifié ma propre technique.
Alors, durant une matinée de lucidité, quelques jours après avoir été voir un conseiller en orientation de l’Office cantonal de l'emploi à Genève qui, après avoir écouté mon histoire, m’a dit ne pouvoir rien faire pour moi (! ! !), j’ai repris des éléments que je lui ai raconté, je me suis auto-analysé et j’en ai conclus que :
J’avais une très grande connaissance de l’art et son histoire, acquise sur les bancs de la HEAD (alors appelée ESAV) et développée continuellement par de nombreuses années d’activité en tant qu’artiste et de visites passionnées de centaines d’expositions dans des musées, centres d’art, galeries et foires d’art.
J’aimais partager cette connaissance avec mes amis et avais déjà eu l’occasion par deux fois de le faire professionnellement, en enseignant les arts visuels au Collège de Coppet et en cumulant les postes à l’écal, où j’ai en outre, dirigé l’année propédeutique et géré la galerie d’art, l’elac.
Et finalement, si j’étais critique sur mon travail d’artiste, j’avais malgré cela, conscience d’avoir des connaissances approfondies en technique de peinture je pourrais à mon tour enseigner pour en faire profiter à d’autres.
… je me suis donc dit : créons un atelier de peinture. Mais pas n’importe lequel !
Vous me connaissez maintenant : avec mon niveau d’exigence, je désirais que mon public n’apprenne pas seulement à peindre, mais aussi qu’il puisse améliorer ses connaissances théoriques et historiques sur l’art et spécialement sur l’art qui se fait aujourd’hui : l’art contemporain !
En outre, j’ai fait le constat d’un manque sur Genève : la majeure partie des cours de peinture étaient donnés par des amateurs, n’ayant presque pas de connaissances sur l’art contemporain et limitées sur les périodes passées.
Il y avait déjà une dizaine d’ateliers qui proposaient de telles classes à Genève, mais j’ai remarqué alors, qu’aucun ne proposait un enseignement à un niveau qui puisse me satisfaire, à savoir, axé sur deux points pédagogiques que je considère pourtant comme fondamentaux : la connaissance approfondie de l’histoire de l’art contemporain et post-moderne et l’apprentissage des techniques et manières de peindre d’aujourd’hui (et donc, évidemment, pas d’hier)… Turner, Matisse et Picasso ont certes été de grands artistes, mais les paradigmes ont changé depuis longtemps, depuis les périodes du romantisme (fin XVIIIe à mi XIXe) et du modernisme (mi XIXe à la 2ème Guerre Mondiale) et j’ai remarqué en analysant leurs sites webs respectifs, que ces classes n’en tenaient pas compte.
Effectivement, les cours de peinture ainsi observés, s’attachaient uniquement à l’enseignement de techniques, sans considération du côté conceptuel des artistes. Un peu comme si ces professeurs pensaient qu’il suffisait de vouloir peindre un arbre pour en faire une œuvre d’art. C’est négliger le fait que l’artiste, pour qu’il soit intéressant, doit raconter une histoire, poser des questions, mettre en place un système, etc. (Je m’abstiens ici d’en dire plus : cela pourrait faire partie de tout un cursus de cours que Frédéric Elkaim transmet si bien avec son programme art-now.ch).
Un exemple : aujourd’hui, presque tous, nous avons un appareil de photo en permanence sur nous, dans notre smartphone et nous ne manquons pas de l’utiliser. Cela ne fait pas pour autant de nous des photographes professionnels, des artistes qui développent une démarche, ou des photographes qui maitrisent un regard pointu. Pour l’art, c’est identique : la technique n’est pas garante de faire du bon art et l’absence de technique n’empêche pas d’en faire du bon, du moment que la réflexion est intéressante !
Alors, qui sont donc les Picasso d’aujourd’hui? Nina Chanel Abney, Rita Ackermann, Katherine Bernhardt, Mark Grotjahn, Sterling Ruby, Christopher Wool, Gerhard Richter, Rudolf Stingel, George Condo, Banksy ou Sam Falls, pour ne citer que quelques artistes contemporains parmi les plus célèbres… les connaissez-vous? Ce sont d’ailleurs ceux que j’aborde dans mes Ateliers REAL/FAKE. Ateliers…? Eh oui, « vrais » et « faux ». Car ils sont basés sur de vrais artistes authentiques, vivants le plus souvent et où mes cours, dotés d’un équilibre entre la théorie et la pratique, permettent aux participants d’apprendre à maitriser diverses techniques de peinture tout en peignant leur « vrai faux » tableau à la manière de ces artistes.
Raison pour laquelle, ce nom me paraissait parfait.
Et pour celles et ceux qui pensent que de reprendre des œuvres d’artistes existants, ou ayant existé, ne permet pas de créer du nouveau, ils se trompent. Dans mes classes, j’en parle et dans un autre article de blog passé, « ARTISTES INSPIRANT D’AUTRES ARTISTES » (cliquer ici), je donne quelques exemples.
Le team building, ces séminaires de cohésion, de construction d’équipe
Naturellement, mes sessions de Team building, sont donc basées sur ces Ateliers REAL/FAKE pour peindre comme des artistes contemporains, et post-modernes reconnus et elles réalisent 5 objectifs en une seule session (de 2 ½ - 3 heures) :
Objectif 1 : La satisfaction intellectuelle : Les participant.e.s améliorent leurs notions sur l’art et donc sur ce qui fait que la « pratique, ou démarche » d’un artiste est intéressante, voir fondamentale à l’histoire contemporaine (grâce à ma présentation préalable et approfondie des artistes qui seront les sujets de l’atelier, liant photos, vidéos, son et anecdotes).
Objectif 2 : La satisfaction de se découvrir des talents : Les participant.e.s, non seulement découvrent des techniques et manières de peindre contemporaines, mais surtout, se découvrent les capacités à réellement pouvoir peindre (grâce à ma méthode pédagogique du pas à pas).
Objectif 3 : La cohésion d’équipe, favorisant un travail proactif dans l’entreprise : Dans le cadre de Team building, le développement, ou l’amélioration sur la durée, de la collaboration entre les employés, hors des échelles de valeur ou de structure professionnelle.
Objectif 4 : L’incorporation à titre personnel des valeurs de l’entreprise : Un affermissement du sentiment de travailler pour et avec une entreprise qui montre son attachement à ses employés, qui a de la considération pour la valeur de leur travail et de leurs personnalités respectives.
Objectif 5 : Le fun ! Eh oui, ces sessions sont fun, elles font plaisir à chacune et à chacun. Mieux encore, le souvenir positif de ces sessions restera longtemps encré dans les mémoires, car certains ramèneront les tableaux réalisés chez eux, ou ils les verront accrochés dans leurs bureaux.
Alors, faut-il vraiment en finir avec le «team building»?
Les psychologues et professeurs cités par l’article du Temps et qui ont consacré une étude qualitative en France à ce sujet, disent plus ou moins la même chose : « Des moments ludiques (…) Mais, il ne faut pas y lier d’autres objectifs, en faire une fin en soi. »
Je ne peux que m’inscrire en faux contre ces avis, au moins à titre personnel. Car dans le cadre de mes activités, je constate que d’autres objectifs, pas seulement ludiques, mais de cohésion d’équipe, et bien plus encore, sont aussi satisfaits.
Effectivement, mes expériences et les retours que les employés et employeurs m’ont faits, sont plus que positifs et souvent, vont au-delà de ceci.
Je pense qu’il faut tout d’abord faire le tri des activités de Team building qui sont parfois même proposées par des sociétés spécialistes en la matière (l’article en cite une), car toutes ces activités ne sont pas adaptées au but de cohésion d’équipe, même si toutes répondent certainement au moins à un moment de plaisir.
Effectivement, à mon humble avis, certaines font sens, quand on parle de collaboration liée à l’apprentissage de connaissances, mais d’autres, si elles ne relèvent que de la collaboration, contiennent un manque. En outre, certaines activités favorisent parfois un seul genre (masculin, féminin…) et ne sont donc pas assez inclusives. Dans le cadre de ma ART CLASSE, on a parfois tendance à penser que la femme serait favorisée sur l’homme. Vérifions par un exemple…
Dans une très grande session pour une grande marque horlogère et pour plus de 70 participants, j’ai vu des hommes commencer la session en me disant qu’ils ne seraient pas capable de peindre et, après deux heures d’activités, sourire aux lèvres, ils ont tous insisté pour emmener leurs œuvres chez eux !
Malgré cet exemple particulier, en général dès le début, hommes et femmes sont emballés par l’aventure et se réjouissent autant les uns que les autres, d’y participer !
Revenons à la valeur des activités de cohésion d’équipe : Dans la majorité des cas, les entreprises vont chercher de la distraction, en réalité. Avec ART CLASSE, la distraction possède un énorme plus : elle est « intelligente » puisqu’elle est alliée à l’acquisition de connaissances.
Je pourrais aussi vous citer plusieurs exemples, dans lesquels, les entreprises ont fait appel à ART CLASSE pour atteindre des buts autres que le fun uniquement. En voici quelques-uns :
A la fin de la période de confinement, une petite entreprise internationale avait du mal à faire revenir ses employés dans les bureaux : notre proposition, non seulement a fait réunir la 50aine d’employés autour d’une activité de cohésion, mais en plus, leur a apporté comme résultat des œuvres à accrocher dans leurs bureaux et à admirer quotidiennement, avec la satisfaction de les avoir créées eux-mêmes.
Le nouveau dirigeant d’une équipe, aidé par la RH d’une grande banque genevoise, a fait appel à moi pour monter un atelier de cohésion, car cette petite structure en était dépourvue à sa nomination : il fallait donc trouver le moyen de renouer avec un esprit d’équipe et d’entreprise. Le dirigeant et la RH se sont personnellement impliqués dans la préparation de l’événement : le premier a préparé des grillades à faire sur place et la seconde, a cuisiné et a sélectionné des excellents vins, car elle était titulaire d’un brevet d’œnologue, dont elle put se servir pour la sélection des crus. L’atelier s’est déroulé dans une ambiance extraordinaire et a été suivi par une très belle soirée autour du feu. Plusieurs mois après, on m’a dit que la cohésion avait été retrouvée au sein de l’équipe et qu’elle perdurait sur la durée.
Dans une très grande entreprise commerciale, l’atelier de Team building pour une bonne 30aine de participants a eu pour but de développer le marketing de leurs produits auprès de partenaires disséminés dans le monde entier.
Et je pourrais continuer de donner des exemples d’opérations réussies …
En conclusion
Voici de bons exemples de raisons pour organiser une activité de Team building avec ART CLASSE :
L’accueil d’une nouvelle collaboratrice ou d’un nouveau collaborateur au sein d’une équipe lui permet de tisser des liens plus rapidement avec les « anciens ».
Le besoin de créer de la cohésion dans une équipe.
Du brainstorming sur des potentiels de développement de l’entreprise.
Et évidemment, le fun.